La vie au creux des mains

Photo : Charmaine Mallari Photography

Michelle et Gilbert (Gil) De Jesus sont des personnes positives. Ils ont le sourire facile, et leur optimisme est contagieux.

Mais ils ne l’ont pas eu facile. Au cours des deux dernières années, le couple s’est heurté à des difficultés incroyables, mais, chaque fois, ils en sont sortis plus forts et n’ont rien perdu de leur optimisme.

Au contraire, ils regardent le bon côté des choses et en tirent de dures leçons en les considérant avec gratitude.

C’est ce qu’ils ressentent à propos de leur expérience à l’Hôpital Saint‑Boniface, où leur fils Grayson est né à 27 semaines seulement en janvier 2018.

Tous les signes laissaient présager d’une grossesse sans problèmes. Leur fille Lucia était enthousiaste à l’idée de devenir grande sœur. Mais le matin du service commémoratif de la grand‑mère de Gil qui venait de décéder à l’âge de 99 ans, Michelle s’est réveillée tôt et elle savait que quelque chose n’allait pas.

En l’espace d’une heure, le couple était à l’Hôpital Saint‑Boniface, et Michelle était en travail prématuré.

« Les médecins nous ont dit que chaque heure compte. »

« Plus Michelle pourrait garder le bébé longtemps, mieux ce serait », dit Gil.

À la fin de la journée, Grayson venait au monde, ne pesant que deux livres et huit onces. Il était si petit qu’il tenait dans les mains de son père.

« Je dois remercier les infirmières qui m’accompagnaient. J’ai fondu en larmes sur la table d’opération; elles m’ont aidée à traverser ce moment d’incertitude et de deuil, dit Michelle. Tout est arrivé en même temps : Grayson est né une semaine après le décès de notre grand‑mère et une semaine avant l’anniversaire du décès de mon père. »

La boucle est bouclée

Chaque année, partout dans le monde, 15 millions de bébés naissent prématurément. Michelle elle‑même est née prématurément en 1980 et a passé un mois à l’Unité néonatale de soins intensifs de l’Hôpital Saint‑Boniface.

« Nous sommes passés par toute la gamme des émotions. La naissance inattendue de Grayson est survenue à un moment où nous étions en deuil d’êtres chers. Et j’ai dû accepter le fait qu’il était prématuré et que j’étais moi‑même prématurée. Ça en faisait beaucoup à encaisser. »

Grayson a passé 99 jours, soit trois mois et demi, à l’Unité avant de pouvoir rentrer chez lui. Le couple a pris cela comme un travail : chaque matin, ils avaient leur routine en main, prêts à se rendre à l’hôpital pour passer la journée avec Grayson. Leur but : faire en sorte que Grayson prenne des forces.

« Durant notre séjour à l’Unité, beaucoup de familles et d’infirmières sont devenues de très bonnes amies, plus que de simples patients ou membres du personnel », dit Gil.

Michelle et Gil font maintenant du bénévolat chaque année à l’occasion de la fête des récoltes de l’Hôpital Saint‑Boniface, un événement annuel organisé en l’honneur d’anciens patients de l’Unité et de leur famille.

« Nous aimons faire la promotion de l’Unité néonatale de soins intensifs et souligner à quel point ils se sont bien occupé de Grayson, et de nous. Il ne s’agit pas seulement des bébés, ils prennent soin de toute la famille », dit Michelle.

Âgé de presque deux ans, Grayson se porte bien. « Il va bien maintenant. C’est un enfant comme les autres, dit Gil. C’est exactement ce que nous espérions. »


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