Dire que Matthew Laferriere a surmonté beaucoup d’obstacles est un euphémisme.
À seulement 31 ans, ce résident de Windsor Park a connu plus de graves problèmes de santé que la plupart d’entre nous en auront au cours de leur vie. Une maladie auto-immune et deux défaillances d’organe lui ont fait vivre des émotions en montagnes russes. Malgré tout, la maladie n’a pas réfréné sa passion pour la vie.
« L’Hôpital Saint-Boniface et le Centre des sciences de la santé m’ont sauvé la vie, plus d’une fois, affirme avec gratitude Matthew Laferriere, l’un des porte-paroles de la loterie Tri-Hospital Dream 2019. J’ai été hospitalisé à l’Unité de soins intensifs (USI) pour une insuffisance cardiaque. À une autre occasion, j’ai été intubé parce que je n’arrivais plus à respirer. »
L’hospitalisation peut être d’un grand soulagement, dit-il. J’ai vu ma femme, Jennifer (Paterson), se démener et remuer ciel et terre pour prendre soin de moi quand je n’allais pas bien. Le simple fait de savoir qu’elle n’a pas besoin de faire tout ça pendant un certain temps est un véritable soulagement. Les sentiments d’inquiétude sont alors atténués. Le fait d’avoir des gens qui nous entourent et nous fournissent des soins nous enlève un poids sur les épaules, tant pour la personne malade que pour ses proches. »
En 2007, durant sa deuxième année d’études à l’Université du Manitoba, il remarque qu’il est essoufflé et qu’il a la nausée après avoir monté seulement quelques séries de marches, ce qui est surprenant compte tenu du fait qu’il est un randonneur aguerri. Matthew s’est alors dit qu’il devait peut-être se coucher plus tôt et améliorer son alimentation. « Je rejetais le blâme sur tout et sur rien, sans penser à la possibilité que j’étais malade et que je devais consulter un médecin », se rappelle-t-il.
Il travaillait alors dans une épicerie et pouvait se sentir étourdi en remplissant les étagères du bas. « J’étais tellement anémique à ce moment que je pouvais avoir le vertige juste en me levant. C’est alors que j’ai compris que ce n’était pas simplement mes mauvaises habitudes d’adolescent qui étaient en cause. »
« Je n’avais plus aucune endurance. »
Les médecins ont alors diagnostiqué une anémie aplasique, une maladie qui survient lorsque la moelle osseuse ne produit plus assez de cellules sanguines. Ce premier problème de santé faisait son apparition juste au moment où Matthew commençait sa vie autonome.
Il a fini par abandonner ses études universitaires pour se concentrer sur ses transfusions sanguines et ses autres traitements. Il a reçu peu après une greffe de moelle osseuse à l’Unité GD6 d’oncologie adulte et de greffe de moelle osseuse du Centre des sciences de la santé (CSS). C’est dans ce service que sont fournis les traitements de la leucémie aiguë et du lymphome, ainsi que les traitements hospitaliers pour les transfusions sanguines et les greffes de moelle.
« L’Unité GD6 du CSS a probablement été l’un des endroits les plus confortables où j’ai eu l’occasion de passer plus d’une semaine, dit-il. Le personnel infirmier intervient en quelques secondes lorsqu’on le demande. Les lieux sont propres et confortables. L’expérience a été positive. J’avais tout ce dont j’avais besoin pour guérir. »
Un détaillant national de matériel de plein air a embauché Matthew Laferriere après son rétablissement. Cet emploi lui a permis de satisfaire sa passion pour le camping et la randonnée pédestre. Ce travail me convenait parfaitement. « Je suis monté jusqu’au siège social et j’ai été promu. J’étais fier de moi et je me disais que si je pouvais maintenir cette trajectoire, ce serait comme si rien ne m’était arrivé. J’ai repris mes études universitaires à l’Asper School of Business. Pendant plusieurs années, j’ai pu poursuivre mes activités et être moi-même. »
Tout semblait aller bien pour lui. Il était redevenu actif et il avait recommencé à chausser ses bottes de randonnée. Puis, après une rechute de la maladie, tout s’est écroulé.
« Lorsque l’insuffisance rénale a frappé, j’ai été stoppé dans mon élan. J’avais des infections pulmonaires. Le liquide s’accumulait dans mes poumons et mon cœur avait de la difficulté à fonctionner. J’ai été durement frappé et j’ai failli mourir. J’ai reçu un diagnostic d’insuffisance cardiaque. » Pour une deuxième et une troisième fois, Matthew Laferriere a eu de sérieux problèmes de santé et il a failli mourir.
Il se rappelle que l’USI de l’Hôpital Saint-Boniface était différente de tous les autres services dans lesquels il avait été hospitalisé. « Premièrement, on y reçoit des soins individuels. Le personnel se trouve à proximité et nous surveille en tout temps. Les membres du personnel sont toujours de bonne humeur et ils plaisantent, ce qui fait beaucoup de bien aux patients hospitalisés à l’USI. Globalement, j’ai vécu une expérience positive, compte tenu des circonstances. »
Pendant près de trois ans, il a été en congé d’invalidité, ne pouvant reprendre le travail qu’il aimait tant. « J’ai essayé de retourner travailler quelques fois, dit-il. J’entreprenais un programme de retour au travail et il me fallait quelques semaines pour recommencer à travailler à temps plein. Puis, j’attrapais une grippe et il me fallait quatre autres semaines pour me rétablir. Je devais ensuite recommencer depuis le début. Je ne pouvais plus continuer comme ça. »
À ce jour, les montagnes russes émotionnelles ne se sont toujours pas arrêtées pour lui. Depuis des années, il espère recevoir une greffe cardiaque au Peter Munk Cardiac Centre de Toronto ou une greffe de rein au Centre des sciences de la santé.
« En soutenant la loterie Tri-Hospital Dream 2019, vous aidez les hôpitaux à mieux servir la population du Manitoba. J’ai vu comment l’argent peut améliorer les programmes et le milieu hospitalier. Ces améliorations ont ensuite des répercussions sur l’état d’esprit des patients qui doivent être hospitalisés pendant longtemps. »