Une meilleure façon de sauver des vies

Les donatrices et les donateurs de la Fondation changent la façon dont Sciences cardiaques Manitoba effectue certaines interventions chirurgicales à l’Hôpital Saint-Boniface, ce qui réduit les risques, le nombre d’infections et d’autres complications chez les patients.

Grâce aux dons, le Centre d’excellence en soins cardiaques du Manitoba est le premier établissement de l’Ouest du Canada à avoir un programme pour le prélèvement endoscopique de vaisseaux (PEV) destiné aux pontages aortocoronariens. Chaque année, on effectue à l’Hôpital quelque 400 à 600 pontages aortocoronariens.

Le premier patient à bénéficier du PEV à Saint-Boniface a été un quinquagénaire qui a subi cette intervention en janvier 2023. Pour cet homme qui courrait chaque jour, il était très important de se rétablir plus rapidement.

« Nous sommes plus que reconnaissants envers les donatrices et les donateurs qui ont offert cette possibilité, affirme Nancy Luxa-Le Blanc, adjointe au médecin chez Sciences cardiaques Manitoba. Pour notre équipe soignante, l’arrivée du PEV est la chose la plus motivante que nous avons vécue. »

« C’est extraordinaire de voir des patients se rétablir et retourner chez eux plus rapidement, avec moins de complications. C’est un cadeau, une bénédiction », affirme Nancy Luxa-Le Blanc, adjointe au médecin pour Sciences cardiaques Manitoba à l’Hôpital Saint-Boniface.

Durant cette délicate intervention, des vaisseaux sanguins sont prélevés dans une autre partie du corps, le plus souvent dans une jambe du patient. Mme Luxa-Le Blanc explique la procédure en se servant de son doigt.

« Supposons que mon doigt est une artère du cœur. Mon articulation ici représente le blocage. Nous fixons un segment avant et après le blocage qui se rend jusqu’au cœur et qui reste en place de façon permanente. »

De trois à six pontages sont faits en moyenne pour chaque patient, ce qui nécessite un total de 45 à 90 centimètres de vaisseaux sanguins, soit un segment d’environ 15 centimètres par pontage.

L’ancienne technique nécessite une longue incision

À Saint-Boniface, le prélèvement de vaisseaux sanguins dans une jambe ou un bras se faisait traditionnellement en pratiquant une ouverture. Le chirurgien devait alors faire de grandes incisions le long de la jambe, souvent de la cheville jusqu’à l’aine. Avec cette méthode, le premier patient de l’Hôpital qui a eu un PEV aurait été incisé au moins du genou jusqu’à l’aine.

Avec une telle incision, il y a toujours un risque de complications. Le taux d’infection peut atteindre les 17 à 20 %. « En cas d’infection à la jambe, l’hospitalisation est prolongée de deux semaines, des antibiotiques doivent être donnés à l’hôpital, de nombreuses visites postopératoires doivent être faites et des soins à domicile peuvent être nécessaires pour les pansements », ajoute Mme Luxa-Le Blanc.

« Le prélèvement d’une veine à l’aide d’une ouverture est un exploit en soi. Toute la jambe doit être refermée, ce qui demande beaucoup de temps. On doit avoir un assistant de plus pour l’intervention dans le thorax, pour faire la chirurgie à cœur ouvert, pendant que quelqu’un referme la jambe. Il faut trois couches de points de suture pour bien refermer la plaie. »

La nouvelle technique réduit les complications

Avec le PEV, on positionne adéquatement le patient, puis on détermine l’emplacement de la veine. Ensuite, on pratique une incision de deux centimètres, souvent au-dessus du genou, et un dissecteur, un instrument chirurgical endoscopique, est soigneusement inséré.

 « C’est extraordinaire de voir des patients se rétablir et retourner chez eux plus rapidement, avec moins de complications. C’est un cadeau, une bénédiction. »

« Nous pouvons suivre le dissecteur à l’intérieur à l’aide d’une caméra. La veine est ensuite coupée et prélevée, précise-t-elle. Cette intervention n’endommage pas le reste du réseau de vaisseaux sanguins qui va guérir et maintenir la circulation sanguine dans la jambe. »

« C’est extraordinaire de voir des patients se rétablir et retourner chez eux plus rapidement, avec moins de complications. C’est un cadeau, une bénédiction, ajoute-t-elle. »

« Chaque fois que j’ai l’occasion de prendre ces instruments, je ressens une profonde gratitude. Je suis très reconnaissante envers les donatrices et les donateurs. Je tiens à ce qu’ils sachent à quel point c’est important. »


Les avantages du PEV

  • 92 % moins de complications des plaies.
  • Réduction de la douleur postopératoire de 81 %.
  • Réduction de la diminution de la mobilité de 69 %.
  • Hospitalisation écourtée d’un jour.
  • 97 % moins de visites totales en clinique pour les plaies.
  • Coûts de traitement global et du soin des plaies réduits de 96 % pour les patients ayant eu un PEV.

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