Lorsque Rick Sterzer s’est présenté au Service de l’urgence de l’Hôpital Saint-Boniface le soir du 2 avril, il était en terrain familier. En tant que pompier retraité, M. Sterzer s’y était rendu dans le cadre de ses fonctions à maintes reprises auparavant.
Ce soir-là, M. Sterzer était incapable de se tenir debout. Il avait du mal à respirer et avait une fièvre de 42,5 °C (108,5 °F). Son épouse Shannon a dû répondre aux questions du personnel soignant en son nom.
« En tant que pompier, j’avais vu des choses qui m’ont préparé à ne pas avoir peur, a déclaré M. Sterzer. J’avais une idée de ce qui était en train de se passer et pourquoi. Compte tenu de ma fièvre, ils m’ont tout de suite emmené. »
Quelques semaines auparavant, les Sterzer étaient revenus d’une croisière en Europe qui avait été écourtée à cause de la propagation de la COVID-19 dans le monde entier. Pendant qu’il était encore sur le paquebot, M. Sterzer est tombé malade. Ses symptômes se sont aggravés pendant son auto-isolement à la maison. Après un premier test négatif, un deuxième test a confirmé qu’il avait contracté le virus de la COVID-19.
Dans les 48 heures suivant son admission à l’Hôpital Saint-Boniface, M. Sterzer a été transféré d’une chambre ordinaire pour les patients de la COVID-19 à l’unité de soins intensifs. Au cours des 18 jours qui ont suivi, il est resté sous oxygène à haut débit et branché à d’autres équipements pour l’aider à respirer. Ses soignants ont fait toute la différence dans l’issue de son état.
De l’espoir aux soins intensifs
« Le personnel des soins intensifs m’a encouragé et donné espoir. Lorsque je commençais à m’emballer et à penser à ce qui pourrait arriver, une infirmière formidable m’a gentiment rappelé à l’ordre. »
Les collègues de M. Sterzer du syndicat des pompiers ont également apporté leur appui. Étant donné que les protocoles en place dans l’Hôpital pour lutter contre la COVID-19 interdisaient les visites en personne, les pompiers lui ont rendu visite avec une échelle aérienne. À partir d’une section du toit à l’extérieur de sa fenêtre du deuxième étage, ils ont encouragé M. Sterzer à continuer à se battre (« j’étais à mon plus bas », dit-il). De nombreux autres pompiers s’étaient rassemblés au sol.
Les médias locaux ont fait un reportage sur l’état de M. Sterzer pendant son hospitalisation. Il a décidé d’utiliser cette plateforme pour faire passer un message. « Au début, je m’adressais directement à mes collègues pompiers. Je voulais qu’ils prennent la COVID-19 au sérieux et qu’ils fassent attention à eux. Maintenant, je veux que tout le monde fasse de même. »
M. Sterzer s’est d’abord adressé à nous par vidéoconférence, peu après que son état s’est suffisamment amélioré pour permettre son transfert des soins intensifs à une chambre ordinaire dans l’aile réservée aux patients de la COVID-19. Il a à peine eu le temps de réfléchir à la gravité de son infection avant de se retrouver encore une fois aux soins intensifs, jusqu’à ce que son niveau d’oxygène redevienne satisfaisant. (« On se croirait dans des montagnes russes », dit-il.)
Selon lui, il n’y a pas de meilleur témoignage que son histoire pour démontrer la nécessité pour les donateurs de continuer d’appuyer l’Hôpital Saint-Boniface.
De la compassion qui ne s’enseigne pas
Bien qu’il ait lui-même déjà été un premier intervenant, M. Sterzer a déclaré que son séjour à l’hôpital a approfondi sa reconnaissance envers le personnel de première ligne.
« Le fait d’être un patient m’a ouvert les yeux pour voir le genre de personne qu’il faut être pour assumer ce type de rôle. La compassion dont ces gens font preuve ne s’enseigne pas. »
« Je ne les verrai plus jamais
de la même façon. »
Par-dessus tout, le désir de rentrer chez soi est intense. « J’ai hâte de retourner à la maison et de voir ma femme, nos enfants et notre chien, Frankie. Je ne veux pas que ma femme continue de s’inquiéter. Elle est très forte. Elle m’a gardé en vie pendant les deux semaines avant mon arrivée à l’hôpital. »
« Elle veut maintenant s’occuper de moi encore une fois à mon retour à la maison »,
a confié M. Sterzer avec un sourire chaleureux.
Merci à nos généreux donateurs d’appuyer notre personnel infirmier et notre personnel de première ligne à l’Hôpital Saint-Boniface pendant cette période critique. Votre soutien ne passe pas inaperçu!