Journée de la crise cardiaque

Les crises cardiaques représentent un gros problème au Manitoba. La situation est pire dans les communautés éloignées. Le partage des connaissances est donc essentiel pour trouver une solution à ce problème, affirme un spécialiste du Programme des sciences cardiaques de l’Hôpital Saint-Boniface.

Dans le but d’améliorer les résultats cliniques des patients cardiaques de la province, le Manitoba Acute Coronary Syndrome (ACS) Network a tenu sa troisième journée annuelle de sensibilisation aux crises cardiaques le 11 octobre, au Centre de recherche Albrechtsen de l’Hôpital. (Un syndrome coronarien aigu représente divers problèmes cardiaques, allant de l’angine instable à l’infarctus du myocarde.)

Plus de 150 médecins, infirmières, infirmiers, pharmaciens, pharmaciennes, membres des services médicaux d’urgence, éducateurs et éducatrices du Manitoba ont bravé la tempête hivernale pour se rendre à l’Hôpital afin de partager de l’information, obtenir des réponses à leurs questions, participer à des ateliers et en apprendre plus sur les meilleurs soins à fournir aux patients qui font une crise cardiaque.

Quelle est l’ampleur du problème? Chaque semaine au Manitoba, une soixantaine de personnes font une crise cardiaque. Le tiers de ces personnes vivent dans des communautés rurales et éloignées de l’extérieur de Winnipeg, explique le Dr John Ducas, cardiologue à l’Hôpital Saint-Boniface et directeur médical de l’ACS Network.

Le Dr Ducas a coanimé la Journée de la crise cardiaque avec la coprésidente de l’ACS Network, Lorraine Avery, inf. aut., Ph. D., une infirmière clinicienne régionale spécialisée de l’Hôpital Saint-Boniface.

« Tout cela s’additionne, ajoute le Dr Ducas, et a un impact énorme sur les patients et dans leur vie. Nous parlons d’un âge moyen de 62 ans. Certaines personnes peuvent être beaucoup plus jeunes. On ne parle pas de personnes de 90 ans qui ont des ennuis de santé à un âge avancé. »

« Nous avons une importante population dans notre province. Certaines personnes vivent en milieu urbain, d’autres vivent loin de la ville. Des gens relativement jeunes sont touchés, des gens qui sont encore sur le marché du travail. Le problème touche de façon disproportionnelle les membres des Premières Nations qui affichent un taux par personne beaucoup plus élevé. »

« Ici, le défi est colossal en raison de l’énorme taille de notre province. »

« Nous avons un seul centre de soins cardiaques, l’Hôpital Saint-Boniface, qui doit fournir les meilleurs soins aux patients de tout le Manitoba. Les médecins et le personnel infirmier dans les plus petits centres et dans les postes de soins infirmiers du Nord ont besoin de soutien », ajoute le Dr Ducas.

Pour fournir des soins optimaux, un aspect important consiste à s’assurer que les patients concernés reçoivent la bonne dose du bon médicament. L’autre aspect concerne l’harmonisation, dit-il. « Nous devons nous assurer que tous les professionnels de la santé sont sur la même longueur d’onde. Voilà l’essence de l’ACS Network : faire ce que nous pouvons dans la province, en ville et ailleurs pour nous assurer de fournir des soins optimaux et harmonisés. »


Luttez contre les maladies du cœur. Donnez à l’Institut des sciences cardiovasculaires de l’Hôpital Saint-Boniface.

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