Améliorer l’expérience au service des urgences

Le service des urgences de l’Hôpital Saint-Boniface est la porte d’entrée de l’Hôpital et, à bien des égards, celle du réseau de santé, affirme le Dr Harold Peters.

Dr Peters est médecin au service des urgences de l’Hôpital Saint-Boniface depuis 2017. « Pour la majorité des patients et des membres de leur famille, c’est le service des urgences qui laisse la première impression, dit-il.

Cela façonne leur expérience de la maladie tout au long de leur séjour. »

La population du Manitoba et du nord-ouest de l’Ontario que le service des urgences dessert est en croissance. Les gens vivent généralement plus vieux, fait remarquer le Dr Peters. « Alors la maladie se complique. Les besoins du réseau de santé se sont grandement accrus », dit-il.

Toutefois, le temps et d’autres facteurs font pression sur le service. L’actuel service des urgences de l’Hôpital a été construit en 1955 et fonctionne depuis près de 70 ans avec un minimum de mises à jour.

« Je peux vous dire que l’infrastructure actuelle est surchargée. Le bâtiment lui-même est relativement ancien, ce qui nous complique la tâche pour traiter des problèmes de plus en plus complexes chez les patients, poursuit-il. Le déplacement des patients entre le service des urgences et d’autres services de l’Hôpital pour un diagnostic, par exemple, ou pour un traitement, est devenu plus difficile en raison de la vétusté des installations », ajoute-t-il.

Le projet de réaménagement en cours à l’Hôpital débouchera sur un espace moderne où, selon le Dr Peters, lui et ses collègues pourront mieux offrir aux patients des services de réanimation et des soins intensifs avancés, de grande qualité et empreints de compassion.

Dr Harold Peters explique que le nouveau service des urgences sera un espace moderne qui améliorera l’expérience des patients et du personnel de l’Hôpital Saint-Boniface.
Difficile de déplacer les patients

À cause du manque d’espace au service des urgences, il est difficile de déplacer les patients quand on en a besoin.

Dr Peters donne l’exemple d’un patient gravement malade, placé sous respirateur et équipé de multiples pompes et moniteurs, dont le diagnostic et le traitement subséquent nécessitent une tomodensitométrie.

« Il faut faire monter le patient dans un ascenseur, le déplacer dans une série de corridors, seulement pour atteindre le tomodensitomètre, explique-t-il. Ce type de déplacement long et complexe, pour un patient ventilé, peut prendre de 20 à 30 minutes entre le moment où il quitte le service des urgences et le moment où il y revient.

De plus, au moins une infirmière, jusqu’à deux aides-soignants, et parfois même le médecin lui-même, doivent rester auprès du patient pendant ce temps, note Dr Peters. La situation peut être beaucoup plus difficile en cas de code bleu, c’est-à-dire si le patient subit un arrêt cardiaque, en dehors du service des urgences », a-t-il ajouté.

Lorsque le nouveau service des urgences de l’Hôpital Saint-Boniface ouvrira ses portes en 2025, il sera doté d’un scanneur et d’appareils d’imagerie diagnostique adjacents à la principale zone de réanimation. Pour Dr Peters, cela signifie qu’il suffira « littéralement de passer une porte aller-retour » pour amener au scanneur un patient dans la même situation.

« Si tout se passe bien, cela peut prendre de cinq à dix minutes. Cela change tout pour une personne gravement malade. Les déplacements sont considérablement simplifiés; cela aide énormément pour les soins actifs. Et le personnel s’absente beaucoup moins longtemps du service des urgences », a-t-il ajouté.

Plus d’espace, plus de lumière naturelle

Les temps d’attente et les goulots d’étranglement dans les services d’urgence sont un problème bien connu dans les hôpitaux de Winnipeg, y compris l’Hôpital Saint-Boniface. Dans son travail, Dr Peters voit des patients qui attendent longtemps leur admission à l’hôpital. Ils sont coincés dans des chambres sans fenêtre, avec très peu d’intimité ou d’espace, admet-il. Le nouveau service permettra de régler certaines de ces situations.

« En ayant plus d’espace, nous pourrons laisser les patients se dégourdir un peu plus les jambes, explique le Dr Peters. De plus, la plus grande lumière naturelle sera un avantage considérable pour les patients qui doivent passer plus de temps dans le service. J’espère que l’expérience des patients et celle du personnel s’en trouveront améliorée. »

Le nouveau service disposera de plusieurs salles de repos où le personnel pourra faire de courtes pauses au besoin. Selon le Dr Peters, ces salles offriront aux membres du personnel des espaces calmes, à l’écart, où ils pourront s’isoler et se ressourcer. Cela peut offrir un moment de répit bienvenu pour nos professionnels de la santé pendant les longs quarts de travail ou lorsqu’une situation émotive ou difficile survient au service des urgences.

« Le tout sera plus moderne, déclare Dr Peters. Il y aura par exemple un espace réservé à l’allaitement pour le personnel. Nous avons beaucoup de jeunes infirmières, employées de bureau et aides-soignantes qui ont des enfants en bas âge et des bébés. Souvent, elles ont besoin de tirer leur lait pendant leur quart de travail. Même certaines de nos urgentologues sont de jeunes mères et ont besoin de tirer leur lait. »


Donnez dès aujourd’hui à la campagne pour le service des urgences et votre don contribuera à appuyer des médecins comme le Dr Harold Peters et ses collègues de l’Hôpital Saint-Boniface.