Quand on espère un miracle

Sandy Conrad n’oubliera jamais ce dimanche après-midi de l’an dernier, lorsqu’elle a trouvé son mari depuis presque 50 ans, Paul, inconscient sur le lit, à bout de souffle.

Sans les personnes qui font des dons à l’Hôpital Saint-Boniface, il aurait pu perdre la vie.

Un quart d’heure plus tôt seulement, Paul était au volant, rentrant avec elle de l’église. Après avoir stationné la voiture, il est monté à l’étage pour se changer. C’est alors que Sandy a entendu un son qui ressemblait à un glapissement, un peu comme le cri d’un chien en détresse.

Elle l’a entendu à nouveau.

Elle s’est dit : « Ça vient de notre chambre ».

Elle a monté l’escalier à la course. Paul n’avait plus de pouls. Il était bleu. Il ne revenait pas à lui. Elle a immédiatement appelé le 911.

Le répartiteur du 911 lui a dit de coucher Paul sur le plancher et de pratiquer la réanimation cardiorespiratoire en attendant l’arrivée des ambulanciers paramédicaux.

Elle n’avait jamais suivi de formation ni pratiqué la RCR. Sa première pensée a été : « Oh, mon Dieu, aidez-moi ». Heureusement, le répartiteur du 911 lui a expliqué comment faire les compressions. Elle devait faire de fortes pressions sur la poitrine de Paul tout en comptant. Ce furent les dix minutes les plus longues de sa vie.

Peu de gens le savent, mais la RCR est très exigeante. Sandy vous dira qu’elle n’est clairement pas une athlète, mais une force incroyable est montée en elle lorsqu’elle a pratiqué les compressions.

« J’avais l’impression que c’était la puissance de Dieu qui agissait à travers moi », raconte-t-elle. Le fait que Paul ait survécu ce jour-là est, selon elle, un véritable miracle.

Paul a été hospitalisé à Saint-Boniface. Il y a passé trois jours dans un coma artificiel.
Il était en code bleu, c’est-à-dire en arrêt cardiaque

Les ambulanciers paramédicaux sont rapidement arrivés et ont pris la relève. Sandy se sentait étonnamment calme. Elle savait qu’on allait bien s’occuper de Paul, peu importe ce qui allait arriver.

Paul n’avait toujours pas de pouls. Il était en code bleu, c’est-à-dire en arrêt cardiaque. Les ambulanciers paramédicaux lui ont administré une décharge électrique à l’aide d’un défibrillateur, puis une deuxième. Son cœur a finalement recommencé à battre et son état s’est stabilisé.

Ils l’ont amené dans l’ambulance et lui ont administré une troisième décharge avant de partir pour l’Hôpital Saint-Boniface. Sandy était assise à l’avant, et elle savait que c’était une question de vie ou de mort.

À leur arrivée au service d’urgence de l’Hôpital Saint-Boniface, l’équipe soignante désignée pour Paul l’attendait.

« Dieu merci, les bonnes personnes étaient là au bon moment pour faire de leur mieux pour sauver la vie de Paul. En soi, c’était réconfortant », explique Sandy.

Sandy et ses enfants adultes ont alors appris que l’artère coronaire principale gauche de Paul était bloquée à 100 %, ce qui avait causé son arrêt cardiaque. Il n’avait eu aucun symptôme avant-coureur, aucun avertissement.

Environ deux heures après l’arrivée de Paul à Saint-Boniface, il a été opéré d’urgence. Trois endoprothèses vasculaires ont été mises en place dans son artère gauche. Sandy savait que la meilleure équipe médicale possible était à leurs côtés.

Les médecins ont plongé Paul dans un coma artificiel après la chirurgie cardiaque. Pendant trois jours, Sandy et ses enfants ont attendu de voir s’il aurait des lésions cérébrales.

« Nos espoirs ont été ravivés lorsque deux tomodensitogrammes ont montré que son cerveau était en assez bon état, et qu’il était encore viable. Le soutien des donateurs a permis à Saint-Boniface de disposer de ce genre d’outils diagnostiques à la fine pointe de la technologie, ainsi que d’autres appareils d’une importance vitale. »

Il restait encore du travail

L’équipe soignante de Saint-Boniface l’a lentement fait sortir du coma. Le mercredi, Paul s’est réveillé pour la première fois depuis que Sandy l’avait trouvé inconscient. Elle était remplie d’une profonde gratitude pour tout le soutien offert par les donatrices et les donateurs comme vous, pour l’excellence des soins fournis à l’Hôpital Saint-Boniface et pour la réponse à leurs prières. La fin n’était pas encore venue pour Paul.

Lorsque Paul a pu recommencer à parler, la première chose qu’il lui a dite a été : « Dieu n’en a pas encore fini avec moi ici. J’ai encore du travail à faire ».

Paul et Sandy vont célébrer leur 50e anniversaire de mariage en août 2024.

« Pendant 50 ans, nous avons eu une vie extraordinaire ensemble. Paul est mon meilleur ami et ce n’est pas quelque chose à tenir pour acquis. Nous veillons à protéger le cœur de l’autre, au propre et au figuré », explique-t-elle.


Soutenez le réaménagement et l’agrandissement du Service des urgences de l’Hôpital Saint-Boniface. Donnez dès aujourd’hui.