Le 10 octobre 2023
Lors d’une expédition au camp de base du mont Everest en 2006, le Winnipégois Paul Bernardin a subi sans le savoir sa première crise cardiaque. Il n’avait que 49 ans. À une altitude d’environ 4 500 mètres, il a ressenti une soudaine douleur aux mâchoires, aux bras et à la poitrine. Il s’est rendu compte que sa douleur à la mâchoire s’aggravait à chaque ascension. Ses camarades alpinistes ont cru qu’il ne supportait pas l’altitude, et il a été soigné pour le mal des montagnes.
Une fois rentré chez lui, M. Bernardin a été victime d’une deuxième crise cardiaque. Il avait fumé pendant la majeure partie de sa vie, mais avait arrêté plus d’un an auparavant. Lors d’une rechute passagère, il a ressenti ces symptômes qui lui étaient familiers en inhalant une bouffée de cigarette : douleurs dans les bras et la mâchoire, sensation de serrement dans la poitrine et nausées persistantes. Comprenant qu’il était en danger, il a composé le 911. L’ambulance est arrivée « en un rien de temps », raconte M. Bernardin.
Les résultats ont montré qu’il était victime d’un infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (STEMI), la forme de crise cardiaque la plus grave. Il a été envoyé au laboratoire de cathétérisme cardiaque de l’hôpital et s’est fait poser une endoprothèse (stent) pour rétablir la circulation sanguine dans son cœur. Il a survécu grâce aux soins attentionnés et diligents prodigués par le Centre d’excellence en soins cardiaques du Manitoba, à l’Hôpital Saint-Boniface.
« Une fois qu’on y est, c’est comme une machine bien huilée. C’est si efficace. Tout et tout le monde se met en place », explique M. Bernardin en repensant à l’excellence des soins qui lui ont été prodigués. « Les choses se passent si bien alors qu’on a tant besoin d’aide! C’est stupéfiant. »
Bernardin a lui aussi eu un effet positif sur les personnes qui l’ont soigné. Le DrIvan Barac, son cardiologue, évoque avec émotion son expérience du traitement de Paul Bernardin : « Avoir un patient comme lui est une grande joie pour n’importe quel médecin, et encore plus pour un cardiologue. Chaque fois que je le vois, moi qui reste ébranlé par tellement d’histoires qui se sont moins bien passées, il me remonte le moral et me pousse à faire tout ce que je peux pour aider tous mes patients à transformer leur vie. »
L’équipe de soins cardiaques a donné un sursis à Paul Bernardin. Cette chance qui lui a été donnée lui a donné l’énergie et la motivation pour mener une vie plus saine. Soucieux de prendre en main son bien-être, il s’est mis à la course. À la fête des Pères de 2008, il a terminé son premier demi-marathon du Manitoba. Il a persévéré.
Aujourd’hui, 15 ans plus tard, il a accompli 18 marathons et 70 demi-marathons, et il court toujours. En novembre, il va courir le plus important marathon du monde : le Marathon de New York.
Lorsque la pandémie a frappé, les projets de course de Paul Bernardin ont été mis en suspens. Il lui a fallu faire preuve d’imagination. M. Berdardin a composé avec les restrictions sanitaires en s’inscrivant à des courses virtuelles, dans les limites de son quartier. Désireux de contribuer à la lutte contre les maladies du cœur tout en s’adonnant à sa passion, il a fait de ses courses des activités de collecte de fonds. Il a décidé de recueillir des fonds pour rendre la pareille à l’équipe qui lui avait sauvé la vie en 2006. Pour attirer l’attention sur la cause, il s’est lancé un nouveau défi. Il s’est donné pour mission de courir toutes les rues de Winnipeg, soit 5 000 km. Cela revient à courir le pays d’un océan à l’autre, de Vancouver à Québec.
M. Bernardin vise à recueillir 50 000 $ pour les soins cardiaques à l’Hôpital Saint-Boniface. Sa collecte de fonds se poursuivra jusqu’en 2026, année du 20e anniversaire de ses deux crises cardiaques.
Joignez-vous à la lutte contre les maladies du cœur en soutenant la Course des rues de Winnipeg 5000K. Avec votre don, vous aiderez des patients cardiaques comme Paul à reprendre leurs activités préférées.