Des donateurs financent un nouveau rôle de recherche sur la santé cardiaque des femmes

1 février 2023 

Pour la Dre Inna Rabinovich-Nikitin, la communauté chaleureuse de l’Hôpital Saint-Boniface fait plus que ontrebalancer le froid bien connu de Winnipeg.

« Six hivers et ce n’est pas si mal », plaisante la Dre Rabinovich-Nikitin, qui a officiellement assumé les responsabilités de la toute première chaire de la famille Evelyn Wyrzykowski en sciences cardiovasculaires en septembre dernier.  

Née en Moldavie en Europe de l’Est, Dre Rabinovitch-Nikitin a grandi en Israël dès l’âge de cinq ans. Diplômée de l’Université de Tel-Aviv et titulaire d’un doctorat en biotechnologie, elle est arrivée au Canada il y a six ans et a rejoint le laboratoire de la Dre Lorrie Kirshenbaum de l’Institut des sciences cardiovasculaires (ICS) du Centre de recherche Albrechtsen de l’Hôpital. 

«J’adore cette ville. J’ai toujours rêvé de poursuivre une carrière universitaire et j’ai pu le réaliser à Winnipeg», affirme la Dre Rabinovich-Nikitin, qui a suivi une formation postdoctorale à l’Université du Manitoba. Pendant son séjour, elle a également reçu une bourse des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). 

La Dre Inna Rabinovich-Nikitin dirigera un programme axé sur la recherche, l’éducation et les soins aux patients.

Aujourd’hui, dans le cadre de ses nouvelles fonctions, qui s’appuient sur son expérience en biologie génétique dans le laboratoire de la Dre Kirshenbaum, elle est ravie de développernun programme solide consacré à la santé cardiaque des femmes. 

«Nous ne comprenons pas encore parfaitement les raisons des différences entre les sexes en matière de maladies cardiovasculaires», explique la Dre Rabinovich-Nikitin.  

«Mais elles sont ancrées dans des différences biologiques, dans la reconnaissance et le diagnostic différentiels des maladies cardiovasculaires, et dans des traitements qui ne tiennent pas pleinement compte des différences entre les femmes et les hommes.» 

Le programme répondra aux besoins des femmes autochtones et sous-représentées qui ont un accès limité aux soins de santénet qui subissent encore plus de problèmes cardiovasculaires que les femmes non autochtones. 

Les donateurs font la différence 

Un don généreux de Michael F. B. Nesbitt en l’honneur de sa mère permettra d’assurer un soutien salarial pour les trois prochaines années. 

Sa mère, Geraldine Margaret Barrett-Hamilton Nesbitt, était une pionnière dans le domaine des sciences. En 1931, elle estn devenue la première femme de l’Université du Manitoba à obtenir un diplôme avec mention en zoologie et en chimie.  

«Elle était une pionnière, affirme M. Nesbitt. Et maintenant, la Dre Inna Rabinovich-Nikitin ouvre la voie dans un domaine de soins cardiaques qui n’a pas fait l’objet de suffisamment de recherches, mais qui est vital. Après l’avoir rencontrée, je suis très impressionné par sa volonté d’améliorer notre compréhension des problèmes de santé cardiaque des femmes.» 

 Un don de la famille Wyrzykowski permet de financer les coûts de démarrage du laboratoire de la Dre Rabinovich-Nikitin au Centre de recherche. Conrad Wyrzykowski père, qui est décédé en 2020, a généreusement soutenu les soins aux patients et la recherche à l’Hôpital Saint-Boniface pendant près de trois décennies. 

La Dre Rabinovich-Nikitin a remercié la famille Wyrzykowski en personne en septembre dernier, lors d’un dîner de gala de l’Académie internationale des sciences cardiovasculaires et de la Société internationale pour la recherche en cardiologie (sections nord-américaines). 

«Ce fut une rencontre très chaleureuse, bien qu’informelle. J’ai eu l’honneur de m’entretenir avec eux et de leur exprimer ma sincère gratitude pour leur soutien. Ils ont été enthousiasmés par le potentiel de mes recherches.»

Rythme fascinant  

La Dre Rabinovich-Nikitin tient à étudier le rythme circadien – le cycle naturel des changements physiques, mentaux et comportementaux que subit le corps au cours d’une période de 24 heures. Lorsque ce cycle est perturbé – par exemple, par les quarts de travail courants dans les soins de santé et dans de nombreux autres secteurs – une personne peut être plus exposée aux maladies cardiaques. Il est nécessaire d’approfondir la recherche et la sensibilisation autour de ce lien, déclare-t-elle.  

Il s’agit de l’une des nombreuses enquêtes qui, selon elle, bénéficieront de l’environnement collaboratif de l’Hôpital Saint-Boniface. «J’ai été très bien formée.  

J’ai eu un très bon exemple avec mes professeurs. J’ai hâte de développer le programme et de vraiment mettre Winnipeg sur la carte de la santé cardiaque des femmes.»


Février est le mois du cœur. Des chercheurs comme la Dre Inna Rabinovich-Nikitin s’efforcent de mieux comprendre ce qui différencie la santé cardiaque des femmes de celle des hommes, et comment nous pouvons sauver plus de vies. Faites un don dès aujourd’hui