Mason et Brooke

Né à 27 semaines, Mason, maintenant âgé de 4 ans, montre qu’il est aussi solide que le bon départ que lui ont donné ses parents. Photo offerte par Chopp Photography


Brooke Vandal a des sentiments partagés lorsqu’elle passe près de l’Hôpital Saint-Boniface, comme c’est le cas une certaine journée d’août, après une séance photo en famille au Fort Gibraltar, qui se trouve non loin de là.

« Je garde des souvenirs doux-amers, malgré le fait que l’Hôpital est extraordinaire. Nous y avons vécu pendant deux mois. C’est incroyable de penser qu’un endroit peut être associé à autant de joie, comme lors de la naissance d’un enfant, et à tant de tristesse, comme lors du décès d’un être cher. La boucle de la vie y est bouclée. »

Photo offerte par Chopp Photography

Au printemps 2016, Brooke, son mari Todd et leur fille Kailynne, alors âgée de 18 mois, attendent l’arrivée d’un nouveau membre de la famille.

Toutefois, personne ne s’attend à ce que le bébé vienne au monde à seulement 27 semaines.

« Je suis allée à l’Hôpital en pensant ressentir un simple symptôme lié à ma grossesse. Finalement, mon col était dilaté à 8 centimètres et un pied du bébé sortait. J’avais l’impression d’être dans un épisode de l’émission Grey’s Anatomy. »

Un petit garçon de 2 livres et 8 onces est né par césarienne d’urgence.

« Il ne pleurait pas. Il a été rapidement confié à l’équipe de l’UNSI. Todd m’a regardé et m’a demandé “Comment va-t-on l’appeler?”. »

 

Un beau prénom fort

« J’ai répondu “Il est fort, il a besoin d’un beau prénom fort”. Nous l’avons donc appelé Mason. »

« Nous avions choisi ce prénom pour une fille, mais il lui allait vraiment bien. C’est un nom solide, comme la maçonnerie. C’est drôle, il y a de cela des générations, ma famille avait des liens avec les francs-maçons (l’ordre fraternel). Un de mes oncles en fait toujours partie. »

Peu après sa naissance, Mason Vandal arrive à l’Unité néonatale de soins intensifs (UNSI).

« Je n’ai jamais vu une si petite chose lutter si fort, raconte Mme Vandal. Mason devait apprendre à respirer par lui-même. Le contact peau à peau a stimulé son cerveau. »

« J’ai toujours su ce qu’était une UNSI… mais ce n’est pas seulement pour les bébés prématurés, parce que des bébés naissent à terme avec différents problèmes. Le bébé à côté de nous luttait pour sa vie, chaque jour. »

Brooke Vandal n’oubliera jamais les soins exceptionnels reçus à l’UNSI durant le séjour de 60 jours de Mason.

Elle raconte que la travailleuse sociale Alicia Guilleminot prêtait une oreille attentive et offrait son soutien moral durant les moments difficiles. Partageant une même communauté et ayant des enfants du même âge, les deux femmes sont éventuellement devenues amies.

« Les médecins, le personnel infirmier, les thérapeutes et les travailleuses sociales ne se contentaient pas de simplement faire leur travail. Ils nous ont tous réconfortés de diverses façons. Nous ne les oublierons jamais. »

Ce n’était pas la première fois que Brooke Vandal ressentait de tels sentiments envers l’Hôpital Saint-Boniface.

Une situation peu commune à l’Unité de soins cardiaques

En 2015, le père de Brooke, Wallace Armstrong, est âgé de 61 ans et est hospitalisé pour une chirurgie de remplacement valvulaire. De l’autre côté du couloir, se trouve alors son oncle Glen, le frère de Wallace, de deux ans son cadet. Celui-ci a subi récemment la même intervention, mais éprouve alors des problèmes cardiaques plus graves.

« Mon père s’est rétabli, mais pas mon oncle. Le médecin de garde a dit que c’était la première fois qu’il s’occupait de deux frères en même temps qui avait eu la même opération. Mon père se disait que si son cœur lui permettait de vivre encore 20 ans, il serait heureux. »

Si son cœur en meilleure santé lui permet de voir plus longtemps ses petits-enfants grandir, Wallace Armstrong doit être satisfait.

La famille Vandal vit à l’Île-des-Chênes, à 12 kilomètres au sud du périmètre de Winnipeg. Mason, maintenant âgé de 4 ans, va à l’école en autobus avec sa grande sœur Kailynne, qui est en 1re année. Il est inscrit à temps plein au programme préscolaire en français, joue au hockey, au soccer et au baseball et est « commun un poisson dans l’eau » selon sa mère.

« Chaque petite surprise venant de Mason nous réjouit. Nous nous étions préparés à ce qu’il doive relever des défis toute sa vie. Nous sommes si reconnaissants envers l’Hôpital Saint-Boniface, parce qu’il est évident que sans les soins reçus, nos vies auraient été tellement différentes. »

« Quand nous croisons par hasard des médecins ou du personnel infirmier qui nous ont accompagnés, Todd ne peut pas s’empêcher de sortir une photo de Mason. Les sourires qui apparaissent alors sur les visages nous remplissent le cœur de joie. »


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