Mangez vos petits pois!


Votre mère vous a toujours dit de manger vos petits pois. Le Dr Michel Aliani, chercheur de l’Hôpital Saint-Boniface, peut vous dire pourquoi.

Le Dr Michel Aliani, chercheur à l’Hôpital Saint-Boniface, étudie les aliments fonctionnels.

Le Dr Aliani est chercheur principal, recherche en métabolomique nutritionnelle, à la Division des troubles neurodégénératifs du Centre de recherche Albrechtsen de l’Hôpital Saint-Boniface.

La farine de pois jaunes contient à elle seule au moins 3 000 à 4 000 composés différents que les chercheurs peuvent mesurer, a déclaré le Dr Aliani. (Tout ce qui possède une formule chimique est un composé : acides aminés, sucres, etc.)

Dans le laboratoire de l’Hôpital Saint-Boniface, le Dr Aliani et son équipe intègrent ces farines et ces pains de mie dans ce que les chercheurs appellent un système et tentent de les décomposer in vitro, comme s’il s’agissait d’un estomac. Ce faisant, ils peuvent identifier tout ce qui provient du système.

« Nous pouvons surveiller des milliers de composés, a déclaré le Dr Aliani, chef du projet de recherche. Comment et où vont-ils circuler dans le système digestif? Est-ce seulement pour procurer de l’énergie au corps, ou pour d’autres raisons? En surveillant le processus, les chercheurs peuvent voir les autres éléments qui ont circulé dans le système digestif. »

Les légumineuses sont une excellente source de protéines non animales sans compter qu’elles sont nutritives, et des chercheurs comme le Dr Aliani savent qu’elles peuvent aider de nombreux patients à contrôler le diabète, l’hypertension et l’obésité. Bien que notre pays soit l’un des plus grands producteurs de légumineuses au monde, les familles canadiennes ont tendance à ne pas manger beaucoup de petits pois (et autres légumineuses), en grande partie à cause de leur saveur désagréable, qu’ils qualifient comme ayant un goût de fève ou d’herbe.

Les pois jaunes contiennent de « bons » acides gras, notamment des acides gras oméga-3, sur lesquels agissent les enzymes, ce qui crée des composés organiques volatils responsables du goût de fève que beaucoup de Canadiens n’aiment pas. Un procédé de traitement thermique, breveté par Revtech Process Systems en France, permet aux chercheurs de contrôler le taux d’humidité des pois. Le procédé élimine les enzymes qui sont responsables de la saveur désagréable des pois jaunes.

Le Dr Aliani tient un échantillon tiré de pois jaunes, qui sera analysé pour déterminer ses bienfaits et son goût dans le cadre d’une étude en cours.

« Plus les aliments que nous consommons sont sains, plus notre société sera en bonne santé. Vous pouvez continuer à dire aux gens que tel aliment est très bon pour eux, mais les gens veulent retirer un certain plaisir de la nourriture. Ils ne veulent pas consommer un aliment simplement parce qu’il est bon pour la santé. »

La recherche à l’Hôpital Saint-Boniface est réalisée par le Centre de recherche Albrechtsen, l’Institut I.H. Asper et le Centre d’IRM Dr Andrei Sakharov. Notre programme de recherche est constitué de groupes renommés dans le monde entier, entre autres l’Institut des sciences cardiovasculaires (ISC), la Division des troubles neurodégénératifs (DTN), le Centre canadien de recherches agroalimentaires en santé et en médecine. Ensemble, ces groupes créent et préservent une tradition d’excellence dans les domaines de la recherche, de l’éducation et des soins.

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