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Mar 4, 2019
Elle nous tient à cœur

Une nouvelle campagne s’adressant aux simples citoyens vise à faire comprendre qu’il est temps de mettre fin aux décès inutiles de femmes canadiennes.

La maladie cardiaque est la première cause de décès chez les femmes dans le monde et elle touche les femmes de tout âge. La journée Tout le monde en rouge, organisée par l’Alliance nationale de la santé cardiaque des femmes, s’est tenue le 13 février dernier. Cette journée inaugurale a permis de sensibiliser la population à la santé cardiaque des femmes et à la maladie du cœur par l’entremise des médias sociaux et d’activités régionales.

À Winnipeg, la section manitobaine de l’Alliance, de concert avec l’Hôpital Saint‑Boniface, a organisé diverses activités tout au long de la journée, notamment une conférence publique gratuite sur la santé cardiaque des femmes au Centre de recherche Albrechtsen de l’Hôpital.

Patti LeBlanc, ancienne patiente des services de soins cardiaques de l’Hôpital Saint‑Boniface, figurait parmi les conférenciers. Il y a trois ans, elle avait un mode de vie exemplaire : âgée de 50 ans, elle s’entraînait en vue d’un marathon, mangeait bien et prenait soin de sa santé. Sa tension artérielle et son taux de cholestérol étaient normaux.

Mais au moment de ramasser sa mijoteuse pour se rendre à un repas‑partage à son église, Mme LeBlanc s’est « explosé une artère », comme elle le dit. « Je n’avais pas le profil type des victimes de crise cardiaque; j’étais une coureuse de fond », dit‑elle. Elle a eu l’impression qu’un éléphant s’était assis sur sa poitrine. Mais, bizarrement, la pire douleur était au menton.

« Je n’avais pas le profil type des victimes de crise cardiaque; j’étais une coureuse de fond. »

En moins d’une heure, elle était transportée à la salle de cathétérisme cardiaque où on a diagnostiqué une crise cardiaque causée par une dissection spontanée de l’artère coronaire (DSAC), soit la formation d’une petite lésion dans l’un des vaisseaux sanguins du cœur, ce qui peut entraîner des problèmes de circulation sanguine, une crise cardiaque, voire la mort.

La Dre Olga Toleva, cardiologue interventionnelle à l’Hôpital Saint‑Boniface, a pris elle aussi la parole lors de la conférence publique. Jusqu’à 90 % des cas de DSAC surviennent chez des femmes, a‑t‑elle dit à l’auditoire. Elle est fréquente chez les jeunes femmes en bonne santé de moins de 50 ans et peut aussi survenir durant la grossesse.

Les femmes victimes de crise cardiaque présentent souvent des symptômes différents de ceux des hommes. En fait, les études démontrent que 53 % des femmes qui présentent des symptômes de crise cardiaque ne savent pas les reconnaître.

« Les hommes présentent des symptômes classiques comme les douleurs thoraciques, l’essoufflement et la transpiration. C’est ce que nous voyons à la télévision, explique‑t‑elle. Mais ça peut être très différent chez les femmes, avec des symptômes plus subtils. Les femmes peuvent subir une crise cardiaque sans douleur ou malaise à la poitrine.

Chez elles, les symptômes courants de crise cardiaque sont notamment l’essoufflement, la sensation de pression ou de douleur à la partie inférieure de la poitrine ou à la partie supérieure de l’abdomen, les étourdissements, une sensation de faiblesse ou l’évanouissement, une sensation de pression au haut du dos et la fatigue extrême. Mme Toleva précise que la douleur peut être ressentie ailleurs, par exemple au menton ou à la mâchoire inférieure, comme chez Mme LeBlanc.

Les facteurs de risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral qui constituent une menace encore plus grande pour les femmes que pour les hommes sont notamment la tension artérielle élevée, le diabète, la consommation excessive d’alcool et le manque d’exercice. Un taux élevé de cholestérol, la prééclampsie pendant la grossesse et l’arythmie cardiaque sont aussi des facteurs pouvant favoriser les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux.

« Maintenant, je partage mon histoire et j’encourage les femmes à écouter leur cœur, dit Mme LeBlanc. Se sentir normale, ça, on sait ce que c’est. Mais si quelque chose ne va pas, alors il faut poser des questions et prendre sa santé en main. »


Luttez contre la maladie du cœur. Versez un don à l’Institut des sciences cardiovasculaires de l’Hôpital Saint‑Boniface aujourd’hui même.