Photo fournie par FUJIFILM Sonosite.
12 février 2025
Quatre nouveaux échographes que les professionnels de la santé appellent technologie « de pointe » et « de premier ordre » font une différence dans les soins cardiaques à l’Hôpital Saint-Boniface, grâce à la générosité des donateurs de la Fondation.
Ils s’ajoutent à six appareils d’échographie semblables, mais plus anciens, dont disposait déjà l’Hôpital Saint-Boniface. Les nouveaux appareils Sonosite PX ont été financés en partie grâce à la campagne Voix de l’espoir de la Fondation qui a connu un franc succès. Les parrains de notre campagne ont triplé les dons versés pour les soins aux patients et la recherche médicale à l’Hôpital Saint-Boniface au cours des six dernières semaines de 2024. Les donateurs ont atteint l’objectif de collecte de fonds de 250 000 $ pour les quatre machines, qui ont été livrées à l’Hôpital en décembre 2024.
Les cliniciens utilisent les échographes dans la Section d’anesthésie cardiaque, qui déploie les siens dans trois salles d’opération cardiaque; pour les patients hospitalisés et externes de la Clinique de soins cardiaques Bergen au deuxième étage de l’Hôpital; et dans les unités de cardiologie et de soins cardiaques intensifs au cinquième étage.
« Nous ne monopolisons plus les ressources des autres salles d’opération », a indiqué Dre Mullein Thorleifson, directrice médicale de l’anesthésie cardiaque à l’Hôpital. « Auparavant, si nous utilisions une machine d’échographie en cardiologie, ça voulait dire que quelqu’un d’autre utilisant cette machine ne l’avait plus à sa disposition pour un autre patient malade », a-t-elle souligné.
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« Également appelé système d’échographie au point de service, cet appareil portatif offre une qualité d’image fantastique aux cliniciens », a fait remarquer Dr Justin Cloutier, directeur médical des unités d’enseignement clinique en cardiologie à l’Hôpital. « Avec un système dans chaque unité de cardiologie et dans la zone clinique, nous avons toujours un échographe à quelques pas », a-t-il ajouté.
« La résolution des nouvelles sondes échographiques peut faire la différence entre une image ressemblant à un blizzard de janvier à Winnipeg et une image nette qui nous permet de poser un diagnostic en toute confiance », a indiqué Dr Cloutier.
« Nous avons des patients qui viennent de partout dans la province avec des problèmes cardiaques, a-t-il souligné. L’échographe est vraiment une fenêtre sur le cœur. Nous pouvons évaluer la fonction ventriculaire, observer les valvules cardiaques, voir s’il y a du liquide qui s’accumule autour du cœur et évaluer le volume d’éjection cardiaque. À titre de complément aux antécédents médicaux et à l’examen physique, c’est vraiment une pierre angulaire de nos évaluations cardiaques ».
« C’est une question de sécurité et de confort pour nos patients. »
« Les appareils Sonosite sont des outils cruciaux, a fait remarquer Dre Thorleifson. Avant que les patients entrent dans en salle d’opération, nous devons parfois utiliser la sonde cardiaque de l’échographe pour évaluer leur fonction cardiaque, afin de nous assurer que nous pouvons les endormir en toute sécurité ».
« Nous pouvons regarder leur cœur et voir de quoi a l’air leur fonction cardiaque, ce qui nous permet d’adapter notre anesthésie au patient. »
Dre Thorleifson utilise l’échographe de son unité « dans tous les cas » pour installer des perfusions chez les patients avant et pendant les chirurgies cardiaques. C’est notamment le cas pour les cathéters intraveineux et artériels préopératoires, où « l’utilisation de l’échographie signifie que nous avons plus de chances de réussir du premier coup et moins de risques d’avoir à piquer les gens plusieurs fois », explique-t-elle.
« C’est une question de sécurité et de confort pour nos patients. »
Elle mentionne que de nombreux patients cardiaques ont « littéralement été piqués des centaines de fois pour diverses interventions », ce qui rend plus difficile l’installation d’une autre perfusion pour la chirurgie. Il faut piquer les patients de nouveau avant de les endormir.
L’échographie donne à Dre Thorleifson un aperçu clair et rapide des veines profondes à l’intérieur de l’avant-bras du patient, un meilleur endroit où installer une perfusion intraveineuse plus confortable – par opposition aux points douloureux comme le dos de la main ou l’intérieur du coude.
Une fois que le patient est endormi, Dre Thorleifson utilise l’échographie pour installer une voie centrale dans le cou, puis dans les blocs fasciaux avant que le patient se réveille, où elle injecte un anesthésique local de chaque côté de la paroi thoracique pour aider à gérer la douleur après l’intervention chirurgicale.
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Les échographies réduisent les temps d’attente
« La prochaine étape en imagerie diagnostique après l’échographie Sonosite est un échocardiogramme complet, a expliqué Dr Cloutier. Comme vous pouvez l’imaginer, il y a souvent des dizaines de patients à l’Hôpital qui attendent un “écho” », a-t-il souligné.
« Les nouveaux échographes permettent aux cliniciens de faire des évaluations et d’établir des plans sur-le-champ, a-t-il dit. Ils nous aident à prendre des décisions plus rapides dans les plans de gestion des soins pour les patients. Pour ce qui est des patients, ils ne passent pas nécessairement des jours à attendre un échocardiogramme à l’Hôpital. »
« Quand quelqu’un a une crise cardiaque, nous n’avons pas toujours besoin d’un échocardiogramme complet. Mais nous voulons savoir à quoi ressemble sa fonction cardiaque, et les échographes Sonosite permettent de faire ça. »
« Au lieu d’attendre l’écho, je peux examiner leur fonction cardiaque et leur donner un diagnostic verbal indiquant s’il y a eu des dommages cardiaques importants ou non. Ça peut permettre au patient de rentrer chez lui un jour ou deux plus tôt », a-t-il ajouté.