30 juin 2022
Travailler en soins infirmiers, c’est faire preuve d’altruisme et donner une grande part de soi. Conscientes d’exercer un métier exigeant, trois recrues de l’Hôpital Saint-Boniface ont été agréablement surprises de recevoir à leur tour.
Cette année, le fonds de dotation de la famille Wyrzykowski pour les finissantes en sciences infirmières récompense Sidrah Khawaja, Lauren MacPherson et Sheli Rubinchik. Les heureuses gagnantes de la bourse, récemment diplômées du baccalauréat en sciences infirmières de l’Université du Manitoba, ont commencé à travailler à l’Hôpital Saint-Boniface à l’automne 2021.
La famille Wyrzykowski — qui contribue généreusement et depuis longtemps à la Fondation de l’Hôpital — a créé ce fonds pour récompenser les jeunes diplômés ayant décroché leur premier emploi en soins infirmiers. Les gagnantes ont été tirées au sort parmi les 64 candidats admissibles. Le tirage a eu lieu en mai dernier à l’occasion de la Semaine nationale des soins infirmiers.

Sidrah Khawaja, infirmière
Alors qu’elle était sur un quart de nuit, Sidrah Khawaja (Chirurgie 2B) a manqué un appel de Rhonda Cairns, directrice générale du Programme de soins cliniques et agente principale des soins infirmiers à l’Hôpital Saint-Boniface. Ce n’est que le lendemain qu’elle voit l’appel manqué : « J’ai appris par ma boîte vocale que j’avais remporté ce prix. Je croyais que c’était une erreur, alors je l’ai rappelée pour lui dire que je n’avais participé à aucun concours. Elle m’a expliqué que toutes les personnes diplômées en sciences infirmières engagées cette année étaient automatiquement admissibles. Je n’en croyais pas mes oreilles! »
Même étonnement du côté de Lauren MacPherson (Équipe volante du Programme femme et enfant, Gynécologie 4B) et de Sheli Rubinchik (Équipe volante en soins spécialisés, Chirurgie cardiaque CR4), qui ont aussi appris la bonne nouvelle par téléphone. « C’était une belle surprise! », nous dit Mme Rubinchik.
« Je ne m’y attendais pas du tout », ajoute Lauren MacPherson. « Je me suis même demandé si c’était vrai ou si on me faisait une blague! J’étais très excitée lorsque Rhonda m’a confirmé que j’étais bel et bien récipiendaire de la bourse! Je me sens très privilégiée. »
Le monde du travail : une formation continue
Le choix de carrière de Sidrah Khawaja provient de son histoire familiale personnelle. « C’est un peu grâce à mon frère cadet si j’ai choisi les sciences infirmières. Il a passé une grande partie de sa vie à l’hôpital, j’ai donc moi-même grandi en milieu hospitalier », nous confie-t-elle. « Je me souviens, une des infirmières prenait toujours le temps de venir voir mon frère et, souvent, elle s’assurait que notre famille allait bien. Je voulais, moi aussi, pouvoir redonner ne serait-ce qu’une fraction de cette compassion et de cette bienveillance. »
De son côté, Lauren MacPherson était attirée par les sciences à l’école secondaire et à l’université. « J’ai toujours aimé les cours de biologie et tout ce qui concernait le corps humain — l’anatomie, la physiologie, tout! » se rappelle-t-elle. « J’ai toujours su que je voulais aider les gens et travailler avec eux de près. C’est après avoir rencontré des personnes étudiant en sciences infirmières qui m’ont raconté leur expérience que j’ai décidé de changer de programme universitaire ».
Enfin, c’est grâce à sa tante infirmière que Sheli Rubinchik a trouvé sa vocation. « Je voulais un métier gratifiant qui me permettrait d’aider les gens. Les soins infirmiers, pour moi, c’est exactement ça », dit-elle. Lorsque les patients d’une opération à cœur ouvert sont assez stables, elle et ses collègues s’occupent de leurs soins postopératoires.
« Ils viennent nous voir avec leurs drains thoraciques ou leurs stimulateurs cardiaques, nous devons donc enlever leurs drains et leurs câbles et vérifier leurs incisions chirurgicales ».
Selon Sidrah Khawaja, les personnes travaillant en soins infirmiers en apprennent beaucoup sur elles-mêmes et leur manière d’affronter différentes situations. « Quand on nous disait ça dans les cours, je ne m’en rendais pas vraiment compte. Mais depuis que j’ai commencé à exercer, j’apprends quotidiennement quelque chose de nouveau. Plusieurs de mes collègues font ce métier depuis plus de vingt ans! Je suis très reconnaissante de faire partie de cette équipe et de tout l’appui que je reçois au 2B. »
Pour Lauren MacPherson, quitter le boulot à la fin de la journée en sachant qu’elle a aidé quelqu’un est ce qui la motive. « J’ai étudié en sciences infirmières pour avoir un impact et faire la différence dans la vie de quelqu’un. Le côté médical du métier est aussi fascinant. Il y a tant de choses à découvrir et à apprendre pour pouvoir prendre soin des patients, mais c’est si gratifiant! »
Priorité : diminuer leurs dettes
À la question « qu’allez-vous faire avec ce chèque inattendu? », les lauréates sont unanimes sur le remboursement de leur dette d’étude.
« Idéalement, j’aimerais mettre un peu d’argent de côté en épargne et rembourser une partie de mon prêt. J’en profiterai peut-être aussi pour me gâter un peu! » admet Lauren MacPherson.
Sidrah Khawaja, pour sa part, n’y a pas encore réfléchi. « Ce serait une bonne idée de repayer un peu mon prêt étudiant. Je vais placer l’argent et vais trouver un moyen de me gâter. Rien de trop extravagant, car j’essaye d’épargner pour l’achat d’une maison ».
Enfin, Sheli Rubinchik ne manque pas d’idées : « Je vais mettre cet argent de côté pour continuer mes études, j’aimerais faire une maîtrise l’an prochain. Ou peut-être, partir en voyage… ou les deux! »
Vous aimeriez soutenir le personnel de première ligne de l’Hôpital Saint-Boniface comme Sidrah Khawaja, Lauren MacPherson et Sheli Rubinchik? Faites un don.




