Changer des vies, façonner l’avenir

31 mai 2024

Avant même de commencer son premier emploi d’infirmière à l’Hôpital Saint-Boniface, Zoe Tetrault savait la direction qu’elle voulait donner à sa nouvelle carrière.

« Pendant mes études, j’ai découvert que j’avais une passion pour la santé des femmes », a déclaré Mme Tetrault, qui travaille dans l’unité du travail et de l’accouchement au troisième étage de l’Hôpital.

« J’essaie de défendre les droits de mes patientes et d’améliorer le plus possible leur expérience. C’est ce que j’aime de l’unité du travail et de l’accouchement et c’est la raison pour laquelle je suis ici », dit-elle, en prenant une pause de sa journée bien remplie.

Mme Tetrault et ses collègues Yeseul Jeon et Mena Kozman sont les heureux récipiendaires du prix 2024 de la famille Wyrzykowski pour les diplômés en soins infirmiers.

Ils sont tous nouvellement diplômés du baccalauréat en soins infirmiers : Mme Tetrault, de l’Université de Saint-Boniface, a commencé à travailler à l’Hôpital Saint-Boniface en septembre 2023, tandis que Mme Jeon et M. Kozman, tous deux diplômés de l’Université du Manitoba, sont entrés en fonction à l’Hôpital en novembre 2023.

La famille Wyrzykowski – qui soutient généreusement l’Hôpital depuis de nombreuses années – a mis sur pied un fonds de dotation à la Fondation de l’Hôpital Saint-Boniface pour récompenser les diplômés qui obtiennent leur premier emploi en soins infirmiers. Un tirage au sort parmi les 95 candidats admissibles embauchés à l’Hôpital en 2023 a eu lieu durant la Semaine nationale des soins infirmiers, qui s’est déroulée du 6 au 12 mai 2024.

Zoe Tetrault (au centre) avec Monique et Conrad Wyrzykowski à l’Hôpital Saint-Boniface.

« Le travail et l’accouchement peuvent parfois être assez traumatisants. Les femmes souffrent tellement, il y a des risques et beaucoup de choses se passent rapidement », ajoute Mme Tetrault. « Je pense que c’est bien qu’une personne défende les intérêts des patientes en ce qui concerne le consentement et tous les éléments connexes. J’espère faire de leur accouchement l’une des meilleures journées de leur vie », déclare-t-elle.

« J’aime beaucoup travailler à l’Hôpital Saint-Boniface; j’aime notre culture ici. Je pense que la culture concernant la santé des femmes et le travail lié à l’accouchement a changé au fil des ans. Nous commençons à offrir davantage de soins en guise de soutien et nous proposons différents moyens d’aider nos patientes. Je suis là pour cela. »

Yeseul Jeon, Équipe de ressources du programme de chirurgie

Avant de réaliser son rêve de devenir infirmière, Yeseul Jeon a travaillé pendant cinq ans dans le domaine de la comptabilité.

« La comptabilité est axée sur les ordinateurs, les chiffres et les questions d’argent », indique-t-elle. « Ce qui m’attire le plus dans les soins infirmiers, c’est l’aspect très humain. Je voulais plutôt me concentrer sur les gens. J’ai donc tenté ma chance. »

« C’est une source d’inspiration »

Alors qu’elle était étudiante en soins infirmiers, Mme Jeon acceptait des quarts de travail en tant qu’aide-soignante à l’Hôpital Saint-Boniface. Elle a obtenu un emploi d’infirmière de premier cycle à l’Hôpital avant de décrocher son diplôme en octobre 2023. Elle fait partie de l’équipe de ressources du programme de chirurgie, ce qui l’amène à œuvrer au sein de quatre unités différentes afin de soutenir les effectifs.

« J’aime le fait que les soins infirmiers se passent entre humains », dit-elle. « Beaucoup de choses ne peuvent pas être faites par une machine. Les soins infirmiers ne sont pas si simples; je dirais que c’est une profession compliquée. En tant qu’humains, nous pouvons prendre soin les uns des autres, mais les gens sont très uniques. La vie de chacun est différente et il faut faire preuve d’humanité. »

Mme Jeon apprécie la reconnaissance accordée par la famille Wyrzykowski. « Ces personnes m’ont donné envie de continuer à travailler à l’Hôpital Saint-Boniface. Certains jours, c’est très difficile, mais cette reconnaissance est une source d’inspiration, qui nourrit ma passion et m’encourage. C’est un message de ne pas abandonner et de continuer. »

Mena Kozman, Médecine 4E

Bien que les soins compatissants aux patients soient évidemment importants pour Mena Kozman, c’est la perspective scientifique de la profession infirmière qui l’a surtout interpellé.

« Les soins infirmiers sont un domaine intéressant pour moi », a-t-il déclaré. « J’ai aimé beaucoup de mes cours universitaires, tels que la pharmacologie et la physiopathologie, qui concerne diverses maladies, les façons de les diagnostiquer et les traitements. C’était un bon choix de carrière pour moi, qui répondait à mes intérêts. J’avais obtenu un diplôme en sciences avant de me lancer dans les soins infirmiers. Je suis une personne orientée d’abord et avant tout vers la science. »

Maintenant infirmier en médecine 4E à l’Hôpital, M. Kozman s’est toujours intéressé au travail en milieu hospitalier. « Mes parents sont tous les deux dans le domaine des soins de santé. Ils ont influencé ma décision », affirme-t-il.

« Mon père est pharmacien et ma mère est technologue de laboratoire médical. Elle travaille à l’Hôpital Saint-Boniface. Je voulais d’ailleurs y travailler moi-même, notamment parce qu’elle m’a encouragé à le faire. Elle me disait que le personnel est gentil et que, de manière générale, l’Hôpital Saint-Boniface est réputé pour le bon traitement réservé à son personnel », ajoute-t-il.

« J’aime l’idée de pouvoir travailler avec d’autres membres du personnel infirmier et de partager leurs expériences. J’aime côtoyer les mêmes patients pendant quelques jours consécutifs et voir leur état de santé s’améliorer peu à peu. Je suis en mesure d’approfondir mes connaissances et mes compétences; j’apprends quelque chose de nouveau chaque jour. J’apprends des autres infirmiers et infirmières. Les connaissances et l’expérience que je peux développer grâce à eux sont précieuses. »

On souligne le dévouement du personnel infirmier

La Semaine nationale des soins infirmiers en mai est une période spéciale de l’année, consacrée à la célébration du travail héroïque et altruiste des infirmiers et infirmières comme Mme Tetrault, Mme Jeon et M. Kozman, a déclaré Karen Samson, directrice générale des services de santé et infirmière en chef à l’Hôpital Saint-Boniface.

« Avec le thème de 2024, Changer des vies, façonner l’avenir, il est très important de réfléchir aux changements qui se sont produits tout au long de notre carrière », a déclaré Mme Samson dans une déclaration. « Que les infirmiers et infirmières aient obtenu leur diplôme au cours de la dernière année ou qu’ils célèbrent de nombreuses années dans cette profession extraordinaire, leur engagement inébranlable, leur gentillesse et leur expertise font de l’Hôpital Saint-Boniface un environnement où la compassion se joint à la science pour guérir l’humanité, un patient à la fois », a-t-elle ajouté.


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