Toute une vie à donner

Quand les chercheurs de l’Hôpital Saint-Boniface d’hier et d’aujourd’hui regardent en rétrospective les percées scientifiques des 30 dernières années, ils peuvent dire merci aux donateurs et donatrices, comme Clark et Carole Sinnott.

Carole et Clark se sont rencontrés en 12e année, à l’école secondaire diocésaine de Saint-Boniface, et sont mariés depuis près de 50 ans. Le couple fait des dons à l’Hôpital Saint-Boniface depuis plus de 30 ans. Les Sinnott sont membres du programme de Dons mensuels, et Clark a choisi de laisser l’Espoir en héritage, grâce à un don testamentaire au nom de l’Hôpital.

« Je vieillis et… lorsque je ne serai plus là, je vais encore pouvoir laisser de l’argent à la Fondation de l’Hôpital Saint-Boniface, dit Clark dans un entretien téléphonique à partir de sa résidence de longue date, à North Kildonan. Espérons que ce ne sera pas avant une bonne vingtaine d’années », ajoute-t-il en riant. En laissant un don testamentaire, Clark sait qu’il soutiendra la recherche pour les générations futures.

« Nous sommes fiers de participer à cette merveilleuse organisation et avons l’intention de continuer à lui offrir notre soutien. »

Le couple a aussi fait un don au Fonds de lutte contre la COVID-19 de la Fondation créé ce printemps pour faire en sorte que l’Hôpital soit bien préparé à lutter contre ce virus.

Les Sinnott tiennent absolument à soutenir la recherche médicale de pointe menée au Centre de recherche Albrechtsen de l’Hôpital Saint-Boniface. Grâce à la générosité des donateurs et des donatrices comme eux, de nombreuses découvertes ont pu être faites dans divers domaines, p. ex. sur la maladie d’Alzheimer et d’autres troubles neurodégénératifs, en sciences cardiovasculaires et en recherche dans le secteur agroalimentaire et sur les « superaliments ».

« Sur la scène internationale, l’Hôpital Saint-Boniface est réputé dans de nombreux domaines de recherche, et c’est formidable, explique Clark. L’excellent travail qui y est fait se traduit par la découverte de remèdes, de traitements potentiels et d’autres percées. Voilà l’une de nos principales raisons de donner. »

Les Sinnott n’ont pas oublié une présentation faite par le passé par le Dr John Foerster, le premier directeur général de la recherche de l’Hôpital (1986-2006). « Il a alors dit que même si on peut penser que de modestes contributions mensuelles ne représentent pas grand-chose globalement, ces dons ont pour effet de “lancer la machine” et d’attirer des millions de dollars en subventions gouvernementales pour la recherche, ainsi que d’autres sources de financement. Nous sommes donc fiers de faire une telle contribution. »

Nous devons faire de la recherche sur la COVID-19, maintenant.

L’Hôpital Saint-Boniface fait partie de la vie de Carole depuis son adolescence (sauf si on tient compte du fait qu’elle y est née). Elle travaillait alors comme plongeuse dans les cuisines de l’Hôpital, après l’école. Plus tard, Carole, qui s’intéressait à la science et à la médecine, a étudié pour devenir technologue en radiologie. Puis, après l’obtention de son diplôme, en 1970, elle a travaillé au service de radiologie. À la fin des années 1990, elle a suivi une formation en échographie et échocardiographie. Elle a occupé des postes occasionnels et à temps partiel à l’Hôpital et au Centre des sciences de la santé.

Au cours de sa carrière, elle a aussi travaillé dans les forces de réserve militaires, d’abord au service de santé de l’armée, puis comme technologue en radiologie pour la Force aérienne. Aujourd’hui, elle est semi-retraitée et travaille encore à temps partiel dans des cliniques de radiologie semi-privées.

De son côté, Clark a travaillé 37 ans à la Division des taxes du ministère des Finances du Manitoba. Il est maintenant retraité depuis quelques années. Carole et Clark ont aussi eu deux filles (toutes les deux nées à Saint-Boniface) et passent du temps de qualité avec leurs trois petits-enfants.

Malheureusement, les restrictions mises en place en raison de la pandémie de COVID-19 ont empêché la famille Sinnott de se réunir à l’occasion du dîner traditionnel de Pâques de cette année.

« Nous savons que la recherche sur la COVID-19 demandera beaucoup de temps, mais au moins les chercheurs font quelque chose. Ce n’est qu’avec la recherche que nous allons un jour réussir à faire du virus de la COVID-19 un simple virus saisonnier », ajoute Carole.

« La recherche doit se poursuivre. Autrement, les restrictions actuellement imposées devront se poursuivre. Sans recherche, ou sans les efforts des gouvernements fédéral et provincial, nous serions confinés à la maison à jamais. »


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