Au hockey, si un gardien de but est en forme, il peut faire des exploits. Il en va de même quand il s’agit de sauver une vie.
Vous n’avez qu’à demander à Rick St. Croix.
Au petit matin, en décembre dernier, l’entraîneur des gardiens de but des Moose du Manitoba de la LAH a été victime d’une crise cardiaque et s’est effondré à l’aéroport alors qu’il devait prendre la route avec l’équipe. Il avait eu un « faiseur de veuves », c’est-à-dire un blocage à 100 % de l’artère interventriculaire antérieure gauche. Dans ce genre de crise cardiaque, le cœur peut s’arrêter de battre très rapidement, et c’est exactement ce qui est arrivé à St. Croix.
Pourtant, sa femme, Michelle, n’est pas devenue veuve. De nombreux premiers intervenants étaient en forme ce jour-là. L’intervention rapide des agents de la GRC affectés à l’aéroport, l’arrivée des ambulanciers de l’aéroport en moins de trois minutes et le transport de Rick St. Croix jusqu’à l’hôpital de Saint-Boniface pour l’insertion immédiate d’une endoprothèse lui ont sauvé la vie.
« Il ne se passe pas beaucoup de jours sans que je pense à ce qui est arrivé, déclare St. Croix, près de six mois plus tard. Mais je vais bien. J’ai une bonne énergie. Michelle et moi, nous calculons les pas que nous faisons, et j’ai perdu sept kilos depuis décembre. »
Né à Kenora, St. Croix a été gardien de but dans la LNH de 1977 à 1982 et a travaillé avec des équipes de hockey dans tout le Canada et les États-Unis. Il s’est installé à Winnipeg en 1987. C’est là qu’il dirige depuis plus de 30 ans un programme d’entraînement reconnu à l’échelle internationale pour les gardiens de but de tous les niveaux. En tant que membre de la collectivité, il reconnaît la valeur de l’Hôpital de Saint-Boniface à plusieurs égards.
« C’est un endroit qui représente beaucoup pour notre famille; nous y avons vécu tout un éventail d’émotions, explique-t-il. On n’y a pas seulement sauvé ma vie, mais nos huit petits-enfants y sont tous nés. La plus jeune est née à l’Hôpital de Saint-Boniface huit jours après mon hospitalisation en décembre. »
« Les soins que j’ai reçus me rassurent : si jamais un membre de ma famille devait être admis, il serait entre d’excellentes mains. »
« Là pour nous tous »
St. Croix encourage les gens à soutenir l’hôpital.
« C’est un investissement dans le bien-être des citoyens, de la ville et de la province. Dans de nombreux cas, vous sauvez une vie. J’étais parti et je suis revenu. Tant de choses devaient se passer correctement, et c’est ce qui s’est passé. Et l’Hôpital de Saint-Boniface en a été en grande partie responsable. »
« Nous allons tous un jour avoir besoin des services de cet hôpital, que ce soit pour une blessure, une maladie, la vieillesse – peu importe la raison. L’Hôpital de Saint-Boniface est là pour nous tous.»