Prêtes à relever tous les défis

Le 9 juillet 2021

L’une veut partir en voyage, l’autre veut un chien.

Les infirmières autorisées Stephanie Lajoie et Jeanelle Ramos sont les heureuses récipiendaires du Fonds de dotation pour infirmières diplômées de la famille Wyrzykowski remis cette année. Toutes les deux récemment diplômées, Stephanie Lajoie de l’Université de Saint-Boniface et Jeanelle Ramos de l’Université du Manitoba, elles ont toutes les deux commencé à travailler à l’Hôpital Saint-Boniface en octobre 2020.

Ce fonds de dotation a été créé pour récompenser et soutenir des diplômés en soins infirmiers qui commencent leur carrière à l’Hôpital. Le 10 mai, un tirage au sort a été fait parmi les 60 diplômés admissibles embauchés en 2020, soit durant la Semaine nationale des soins infirmiers.

« Pour notre personnel infirmier, ce tirage a été un rayon de soleil durant une période sombre, affirme Rhonda Cairns, infirmière en chef. Nous sommes tellement reconnaissants à la Famille Wyrzykowski pour avoir créé ce fonds de dotation et pour tout ce qu’elle fait pour Saint-Boniface. »

Stephanie Lajoie

Stephanie Lajoie était de retour en poste à la suite d’un arrêt travail après s’être fracturé le poignet, en février. « J’ai reçu un courriel de mon gestionnaire avec la mention Urgent. Je me demandais si j’avais oublié de remplir un formulaire de prestations ou quelque chose du genre. Mais quand j’ai lu le message, j’ai appris que j’avais remporté le tirage pour le fonds de dotation. Peu de temps après, M. Wyrzykowski m’a appelé pour me féliciter », ajoute-t-elle.

« Je ne travaillais plus depuis deux mois en raison de ma fracture au poignet. Cet argent a donc été plus que bienvenu et est arrivé à point nommé, explique Mme Lajoie, en ajoutant qu’elle a aussi déménagé en mars. J’ai remboursé certaines choses et je pars en vacances à Victoria, en juillet, pour visiter une bonne amie que je n’ai pas vue depuis des années. »

Jeanelle Ramos a reçu le même genre de courriel de sa gestionnaire. « Elle m’a dit que j’avais gagné. Je me suis dit “Comment? Pourquoi?”, je ne m’étais pas inscrite à quoi que ce soit. J’ai ensuite pensé qu’il s’agissait d’un certificat ou d’un prix. Au début, je ne savais pas qu’il s’agissait d’un prix en argent! Lorsque j’ai reçu un message officiel, j’étais ravie. Ce prix inattendu est arrivé dans une période stressante et a été très apprécié. »

Elle a décidé avec sa famille d’adopter un petit chien. « Nous avons trouvé une petite chienne croisée bichon frisé, caniche et shih tzu, dit-elle. Ce sera mon premier chien. Nous allons la chercher en juillet et je pense que nous allons l’appeler Luna », ajoute Mme Ramos. Elle prévoit mettre de côté le reste de l’argent.

La COVID-19 a changé les rôles joués par le personnel infirmier

Stephanie Lajoie fait partie de l’équipe des ressources spécialisées de l’Hôpital, une équipe volante en cardiologie. Elle travaille auprès de patients cardiaques, avant et après les interventions (comme des angiographies) et les chirurgies cardiaques, ainsi qu’en gestion médicale. « Normalement, on m’envoie dans tous les services de soins cardiaques qui ont besoin de personnel infirmier », explique-t-elle. Toutefois, en raison de la pandémie, son unité de cardiologie a été transformée en unité pour la COVID et les cas suspects de COVID. Ses fonctions ont donc été changées peu de temps après son entrée en poste.

« Je me suis engagée à m’occuper des personnes qui ont besoin de soins, les personnes les plus vulnérables, celles qui ont le plus besoin d’aide. Voilà ce à quoi je me suis engagée. »

Mme Lajoie est la seule infirmière de sa famille. Elle dit qu’elle a toujours voulu aider les gens. Bien que la pandémie l’ait prise de court durant ses premiers mois en poste, elle ne croit pas que la situation a été injuste.

« Je trouve ça particulier que certaines personnes disent que ce n’est pas ce à quoi elles s’étaient engagées, car c’est tout le contraire, explique-t-elle. Je me suis engagée à être infirmière et je me suis engagée à m’occuper des personnes qui ont besoin de soins, les personnes les plus vulnérables, celles qui ont le plus besoin d’aide. Voilà ce à quoi je me suis engagée. Les patients qui ont eu peur d’avoir la COVID ou qui ont effectivement eu la COVID, voilà les personnes qui étaient les plus vulnérables à ce moment, celles qui avaient besoin d’aide. »

« J’étais tellement contente d’être sur le terrain et enfin capable d’aider. Bien entendu, la situation était triste et bouleversante. J’ai vu des choses que l’on a rarement l’occasion de voir en début de carrière. Mais je travaillais avec tellement une bonne équipe. La COVID était nouvelle pour tout le monde et nous nous sommes tous entraidés. J’ai tout de suite vu ce qu’était le véritable travail d’équipe en soins infirmiers. »

Jeanelle Ramos

De son côté, Jeanelle Ramos travaille en salle d’opération. Elle prépare les instruments chirurgicaux ou reste avec les patients durant tout le processus, du début à la fin. « Je ne pense pas que la salle d’opération ressemble à l’idée que les gens s’en font, dit-elle. Le fait de parler aux patients les aide à mieux comprendre ce qui les attend. »

Son rôle a aussi changé rapidement en raison de la pandémie. « Habituellement après une intervention chirurgicale, du personnel infirmier s’occupe des patients dans une salle de réveil. Toutefois, comme ce personnel avait été redéployé à l’Unité de soins intensifs, d’autres membres du personnel infirmier, comme moi-même, ont dû s’occuper des patients qui ont été anesthésiés. »

Jeanelle Ramos, dont la mère était infirmière aux Philippines, a été attirée par la différente réalité du bloc opératoire : plutôt que de s’occuper de multiples patients dans une aile de l’hôpital, elle aime prendre soin d’une seule personne à la fois. Elle calme le patient et s’assure de son confort alors que débute l’anesthésie. « Durant la chirurgie, on surveille le patient. Il ne peut souvent pas nous parler. Mon travail consiste donc en partie à parler au patient. Je me trouve aussi à son chevet à son réveil. »

« Le travail à l’Hôpital a été assurément plus stressant et intense à cause de la pandémie. J’apprends encore au jour le jour, mais je tiens le coup… J’espère qu’avec le recul, je serai reconnaissante des expériences vécues, car elles m’ont aidée à me préparer pour ce que je vais devenir. Cependant, nous accueillerons tous avec joie la fin de la pandémie », conclut-elle.


Soutenez le personnel infirmier de première ligne de l’Hôpital Saint-Boniface, comme Stephanie Lajoie et Jeanelle Ramos. Donnez dès aujourd’hui.