Les phares qui nous guident

Les gens n’ont aucune difficulté à parler de leur santé physique, comme de leur glycémie ou d’une fracture. Cependant, dès qu’il est question de problèmes de santé mentale, nous nous taisons par crainte des préjugés.

À titre de psychiatre pour le Programme de santé mentale de l’Hôpital Saint-Boniface depuis près de 20 ans, je fais partie d’une équipe solide formée de thérapeutes et de professionnels compétents et chevronnés qui contribuent à briser le silence et à aider les gens dans leur cheminement vers le rétablissement. Notre travail est très valorisant.

Paola Dubiel, infirmière‑thérapeute en psychiatrie à l’Hôpital Saint‑Boniface, a choisi de travailler dans le domaine de la santé mentale parce qu’elle a toujours voulu aider les gens.

« J’accompagne chaque personne vers le but qu’elle souhaite atteindre. La plupart des gens veulent avoir une meilleure qualité de vie et avoir des rêves pour l’avenir, dit Paola Dubiel. Il existe plusieurs moyens pour y arriver, comme la médication, le soulagement des symptômes, l’établissement de buts, les activités constructives, l’hébergement sécuritaire, le traitement des problèmes de dépendance et même l’occupation d’un emploi ou la poursuite des études. »

« C’est tellement gratifiant de voir les gens réussir, de les voir maîtriser leurs symptômes et de constater qu’ils arrivent à s’en sortir. Il peut s’agir aussi tout simplement d’apprendre à vivre avec la maladie sans laisser celle‑ci définir qui ils sont », ajoute‑t‑elle.

« La maladie est quelque chose qu’ils ont et avec laquelle ils peuvent vivre. Lorsqu’une personne arrive à se détacher des symptômes et à se valoriser, c’est merveilleux. »

Rhonda Cornish, une autre infirmière‑thérapeute en psychiatrie de notre équipe, croit que les gens ont besoin d’être entendus. Elle insiste pour dire qu’ils ont besoin d’une voix. Je suis d’accord avec elle, car beaucoup de gens ne savent pas comment attirer l’attention sur la santé mentale. »

« Lorsqu’un patient se présente devant moi, peu importe son diagnostic, je vois une personne tout entière, constituée de multiples facettes différentes. Il faut s’assurer que toutes ces facettes s’assemblent, dit‑elle. Il faut aller plus loin que la stabilisation par la médication. Il faut aider les gens à vivre confortablement et à accepter le fait qu’ils ont un problème médical, mais qui ne les définit pas. »

« Je me dis que mon rôle fait figure de phare. Je guide les gens, mais ils doivent me dire où ils veulent aller. Ensuite, nous pouvons ensemble déterminer le chemin à suivre. Je ne donne pas de conseils. Je peux suggérer différentes options et je travaille avec les patients pour trouver une solution. Nous négocions, nous collaborons, mais je ne dis pas aux gens quoi faire », dit‑elle. « J’aime aider les gens. »

« J’apprends plus de mes patients qu’ils apprennent probablement de moi. »

« Je suis choyée de pouvoir faire partie de leur cheminement. » Il est valorisant de voir les patients aller mieux, de les voir exceller et de les voir prêts à vivre et à accepter le fait qu’ils ont une maladie chronique.

« Je ne pense pas que mes patients se rendent compte qu’ils m’apportent beaucoup. Ils me donnent vraiment une leçon d’humilité et j’apprends beaucoup d’eux, dit Rhonda Cornish. Nous voulons tous voir plus de gens réussir, mais nous ne pouvons pas y arriver sans votre aide. »

Vos dons seront utilisés judicieusement à l’édifice McEwen de l’Hôpital Saint‑Boniface où sont fournis les services en santé mentale. Hélas, il y a encore de nombreux besoins non satisfaits en santé mentale. Votre prochain don profitera à beaucoup de gens. Vous pouvez faire figure de phare! Merci.


En tant que donateur de la Fondation de l’Hôpital Saint‑Boniface, vous êtes un membre important de notre équipe – nous avons besoin de vous.